(Mère commence par lire pour la radio indienne le message qu’elle a l’intention de diffuser pour le 21 février 1968 à l’occasion de ses quatre-vingt-dix ans.)
«Ce n’est pas le nombre d’années vécues qui vous rend vieux: vous devenez vieux dès que vous cessez de progresser. Quand vous sentez que vous avez fait tout ce que vous aviez à faire, quand vous pensez que vous savez tout ce que vous devez savoir, quand vous voulez vous asseoir et jouir du résultat de votre effort avec le sentiment que vous avez assez travaillé dans la vie, alors immédiatement vous devenez vieux et vous commencez à décliner. Quand, au contraire, vous êtes convaincu que ce que vous savez n’est rien en comparaison de tout ce qui reste à savoir, quand vous sentez que ce que vous avez fait est juste le point de départ de tout ce qui reste à faire, quand vous voyez l’avenir comme un soleil attrayant et rayonnant de toutes les innombrables possibilités qui restent à accomplir, alors vous êtes jeune, quel que soit le nombre d’années que vous avez passées sur la terre, jeune et riche de toutes les réalisations de demain. Et si vous ne voulez pas que votre corps vous trahisse, évitez de gaspiller vos énergies en agitation inutile. Quoi que vous fassiez, faites-le dans le calme et l’équilibre. La plus grande force est dans la paix et le silence.»
L’AGENDA DE MÈRE, 8 Novembre 1967 Continue reading La jeunesse (Agenda)