C'est avec un très grand plaisir que j'apprends la nouvelle. Je suis vraiment très reconnaissante pour cette aide qui me permet de sentir, encore et toujours, que la vie à Auroville est pleine de belles surprises et de magie. Un grand merci..
Présentation de Betty
Je m’appelle Betty Fourage, 33 ans, de nationalité française. Je suis célibataire et j’ai une fille de huit ans qui s’appelle Lhasa. J’ai vécu 10 ans en Espagne dont 8 ans avec ma fille, avant de venir nous installer à Auroville, depuis décembre 2011.
Mon arrivée à Auroville m’étonne des fois moi-même. En Espagne, je travaillais dans une entreprise anglaise, j’avais une vie qui me plaisait 
beaucoup et ce fut un endroit merveilleux pour élever ma fille. Je sentais toutefois en moi qu’il y avait quelque chose de plus dans la vie ; je n’avais jamais entendu parler d’Auroville, juste brièvement de Sri Aurobindo et de la Mère avec certains amis mais rien de très précis. J’ai donc décidé de prendre le risque de sortir de ma zone de confort et de démissionner. Trois jours avant mon départ, j’étais allongée sur mon lit, les yeux fermés, et soudain j’ai eu comme un message très clair de partir en Inde, comme s’il n’y avait aucun doute. Je me suis demandée pourquoi car je n’avais jamais posé les pieds en Inde auparavant. Je connaissais juste une personne indienne qui m’avait guidée dans les principes de la méditation et des mantras.
C’était en juillet 2011. J’ai regardé les possibilités d’un lycée français et je suis tombée tout d’abord sur Pondichéry, puis en cherchant les différentes possibilités de volontariat, j’ai trouvé Auroville. C’est à ce moment-là que tout m’a paru clair : c’est à cet endroit qu’on irait. Il m’a fallu cinq mois pour tout laisser derrière nous. Ma fille et moi nous avons pris deux valises, nos deux chats et nous avons pris l’avion en direction de Chennai.
Je suis arrivée le jour de mon anniversaire à Auroville, le 22 décembre 2011, et ça a déjà été un très beau cadeau. Ce n’est pas le dernier cadeau que m’a offert Auroville. Six jours après notre arrivée, nous avons vécu le cyclone, ce qui était très symbolique pour moi. Je ne savais pas si j’avais fait une erreur en laissant dix ans de ma vie en Espagne et tous mes amis. Émotionnellement, c’était une épreuve à passer, mais j’ai senti comme une résonance avec mes pensées intérieures et, en voyant la nature reprendre sa place quelques jours après, j’ai ressenti que je devais imiter cette nature et refleurir dans cette nouvelle vie.
J’ai commencé à travailler en tant que volontaire quelques jours après, au « Health service » où je me suis d’abord occupée de répertorier des essences de fleurs. Puis, avec un ami tamil, nous nous sommes occupés de l’hygiène à Auroville, toujours dans le cadre du travail du « Health center ». Cela m’a permis de faire le tour d’Auroville, d’aller à la rencontre de plusieurs unités commerciales, écoles, guesthouses, fermes… Cela a été parfait pour me repérer dans Auroville et pour rencontrer des auroviliens.
Quelques mois après, je suis tombée sur une annonce pour enseigner à l’école de Transition. Je n’avais jamais enseigné mais ça a toujours été mon rêve. Je me suis présentée et j’ai suivi un « teacher training » de mars à fin avril, et j’ai eu trois classes dès le mois de juin. Je continuais aussi à faire mes heures au « Health center ». Pour moi, ça a été un grand cadeau de pouvoir réaliser mon rêve d’enseigner un jour. Étant également maitre enseignant Reiki, j’ai pu offrir quelques heures dans le centre de Pitanga, ce qui est également un beau cadeau pour moi. Pendant l’été 2012, j’ai également pu remplacer certains auroviliens au centre d’information du Matrimandir.
Ma période de volontaire s’est terminée en décembre 2012. Je savais que je devais rester à Auroville avec tous les signes qui se sont présentés à moi pendant cette année. J’ai donc décidé de faire ma demande pour devenir nouvelle arrivante (newcomer), il m’a fallu attendre le mois de mars car je ne pouvais pas rester sur un visa d’entrée qui avait été facilité par Savi (service pour les volontaires) mais encore une fois, après quelques conversations avec l’Entry group, ils ont décidé que je n’avais pas à repartir en France pour renouveler mon visa. Ma fille et moi sommes donc devenus avec grand plaisir des newcomers à Auroville.
Je me sens en totale connexion avec Auroville et Mère, je passe beaucoup de temps au Matrimandir. Je me sens à ma place et ma fille grandit avec une aspiration merveilleuse.
Betty